Tokyo! , c'est trois films pour le prix d'un... moi j'en achète deux, et je dis plus jamais les strapontins du mk2 Hautefeuille !
Encore un film sur une ville "vue par" me direz vous, comme Paris je t'aime et comme bientôt New York I love you... sauf que cette fois on a du temps pour chaque histoire, puis qu'il n'y en a que trois, et que plus surprenant, il y a une cohérence entre les histoires !
Encore un film sur une ville "vue par" me direz vous, comme Paris je t'aime et comme bientôt New York I love you... sauf que cette fois on a du temps pour chaque histoire, puis qu'il n'y en a que trois, et que plus surprenant, il y a une cohérence entre les histoires !
Car l'association des trois films forment une critique de la société moderne, à travers la société japonaise "envisagée comme le foyer le plus infectieux de l’urbanité contemporaine, un milieu particulièrement hostile à l’humain, un espace social déréglé par le libéralisme.*" Chacun souligne un aspect négatif différent de la société : la place de la femme, les condtions de vies (lle phénomène surnaturel du prix des appartements qui augmentent et leur surface qui diminue nt est particulièrement exagéré au japon), l'étroitesse d'esprit devant la différence, l'enclin à la panique générale dès le moindre pet de vent, le fonctionnement de la société (la peine de mort est toujours en vigueur au Japon) et la solitude (le Japon figure parmi les dix pays où le nombre de suicides est le plus important, ayant dépassé le nombre de 30000/an depuis plus de 5 ans...). Et chacun apporte la même solution pour survivre à cette "crise de l'humanité" : la mutation. "Le film fait donc le récit de trois métamorphoses : réification chez Michel Gondry (le devenir-chaise comme seul espoir de survie), régression à un état semi-végétatif chez Bong Joon-ho, retour à l’état animal chez Leos Carax.*"
Interior Design ou Tokyo vu par Gondry :
c'est de la poésie, cocasse et raffinée, dans la veine de la Science des Rêves et de Eternel Sunshine of the Spottless Mind (en moins bien tout de même). On est toujours dans la comédie sentimentale touchante et imaginative, mais "nuancée d’une dimension de critique sociale jusque-là inédite*" chez le réalisateur. L'histoire, touchante et horrible à la fois, de ce couple où l'un est omnubilé par lui même et par son art et où l'autre s'efface, complexe, et finit par se transformer en objet de la vie courante pour trouver son utilité et se sentir heureuse. C'est montrueux mais c'est fort bien filmé, avec émotion et humanité. La scène de la métamorphose est kafkaienne, sublime et drôle.
Merde ou Tokyo vu par Leos Carax
c'est une farce anarchique. Merde est une étrange créature qui émerge un beau jour d’une bouche d’égout et qui sème la terreur dans les rues de Tokyo en arranchant les fleurs et les billets de banques pour les manger, en lechant l'épaule d'une collégienne, en jetant son mégot dans une poussette... puis en lançant des grenade sur dans la foule. En somme "il réalise au pied de la lettre ce qu’André Breton désignait comme l’acte gratuit, l’acte surréaliste le plus simple.*" Il finit par se faire arrêté, mais parle une langue étrange, que seul un avocat français, comprend. Il vient traduire et le défendre, mais n'arrivera pas à lui éviter la peine de mort... C'est un peu lourd, un peu grotesque voire, potache. C'est apparamment celui que les gens retiennent, ça ne sera pas mon cas.
Shaking Tokyo ou Tokyo vu par Bong Joon-Ho
c'est un envoutement, c'est lyrique. C'est l'histoire d'un hikikomori, un homme qui décide de vivre en dehors de la société, de rester chez lui, et ça fait dix ans qu'il n'est pas sorti. Mais voilà, arrive une jeune femme (la livreuse de pizza) qui s'évanouit chez lui lors d'un tremblement de terre et dont il tombe amoureux. Il cherche à la revoir mais elle est devenue hikikomori à son tour, et il va devoir sortir pour la revoir (et découvrir que toute la ville se cache comme lui). C'est assez acide aussi comme vision des rapports humains avec tous ses gens seuls, des sentiments avec cette fille dont les sentiments se commandent par des boutons tatoués sur son bras et de la société de consommation avec toutes ses boites de pizza... L'image est superbe, mais est il besoin de le dire lorsqu'il s'agit d'un réalisateur asiatique ?
c'est de la poésie, cocasse et raffinée, dans la veine de la Science des Rêves et de Eternel Sunshine of the Spottless Mind (en moins bien tout de même). On est toujours dans la comédie sentimentale touchante et imaginative, mais "nuancée d’une dimension de critique sociale jusque-là inédite*" chez le réalisateur. L'histoire, touchante et horrible à la fois, de ce couple où l'un est omnubilé par lui même et par son art et où l'autre s'efface, complexe, et finit par se transformer en objet de la vie courante pour trouver son utilité et se sentir heureuse. C'est montrueux mais c'est fort bien filmé, avec émotion et humanité. La scène de la métamorphose est kafkaienne, sublime et drôle.
Merde ou Tokyo vu par Leos Carax
c'est une farce anarchique. Merde est une étrange créature qui émerge un beau jour d’une bouche d’égout et qui sème la terreur dans les rues de Tokyo en arranchant les fleurs et les billets de banques pour les manger, en lechant l'épaule d'une collégienne, en jetant son mégot dans une poussette... puis en lançant des grenade sur dans la foule. En somme "il réalise au pied de la lettre ce qu’André Breton désignait comme l’acte gratuit, l’acte surréaliste le plus simple.*" Il finit par se faire arrêté, mais parle une langue étrange, que seul un avocat français, comprend. Il vient traduire et le défendre, mais n'arrivera pas à lui éviter la peine de mort... C'est un peu lourd, un peu grotesque voire, potache. C'est apparamment celui que les gens retiennent, ça ne sera pas mon cas.
Shaking Tokyo ou Tokyo vu par Bong Joon-Ho
c'est un envoutement, c'est lyrique. C'est l'histoire d'un hikikomori, un homme qui décide de vivre en dehors de la société, de rester chez lui, et ça fait dix ans qu'il n'est pas sorti. Mais voilà, arrive une jeune femme (la livreuse de pizza) qui s'évanouit chez lui lors d'un tremblement de terre et dont il tombe amoureux. Il cherche à la revoir mais elle est devenue hikikomori à son tour, et il va devoir sortir pour la revoir (et découvrir que toute la ville se cache comme lui). C'est assez acide aussi comme vision des rapports humains avec tous ses gens seuls, des sentiments avec cette fille dont les sentiments se commandent par des boutons tatoués sur son bras et de la société de consommation avec toutes ses boites de pizza... L'image est superbe, mais est il besoin de le dire lorsqu'il s'agit d'un réalisateur asiatique ?
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