samedi 29 novembre 2008

parce qu'il reste peut être des sous dans votre porte-monnaie...

Marre de courir d'un créateur à l'autre pour les ventes de presse ? Les voici réunit aujourd'hui en un seul et même endroit... rien que pour nous !!
Juste pour Gaspard, vous riquez de m'y voir...

vendredi 28 novembre 2008

Paris Photo


Paris Photo, c'était du 13 au 16 novembre. Je ne vais pas vous dire qu'il fallait y aller, non... Paris Photo est tout sauf obligatoire. C'est gigantesque, c'est bondé, c'est plein de gens qui n'ont rien à faire là, c'est plein de gens qui se trouvent important, mais surtout c'est plein d'images... tellement plein que ce serait une folie de tout voir. Moi par exemple, je n'en ai pas fait la moitié... C'est plein d'images que l'on a déjà vu, c'est plein d'images qu'on aurait aimé ne pas voir, c'est plein d'images qui ne nous intéressent tellement pas qu'on se dit que nous aussi peut être on a notre place dans la photographie. Mais c'est aussi plein d'images qui l'espace d'une seconde vous font oublier où vous êtes, car vous n'êtes qu'avec elle. (Je vais peut être arrêter le lyrisme, suis pas sûre que ça m'aille au teint !!).

Cette année, le Japon est à l'honneur. Alors oui, on bouffe du Araki, mais on en (re)découvre plein d'autres : Shoji Ueda et sa poésie en tête.

On voit aussi beaucoup de photographie contemporaine, tellement d'ailleurs qu'on ne sait plus quoi faire de ses yeux voici ce que j'ai retenu :


Et j'en oublie...

jeudi 27 novembre 2008

Ordinaire ?


C'est un des rares adjectifs que l'on ne peut pas employer pour ce livre. Charles Bukowski est un de ces écrivains que l'on aime lire alors même et parce que ce qu'il écrit nous dégoute et nous fascine. Aussi loin de nous soient ses personnages, on finit par s'y identifier, par les aimer et les comprendre... "Toutes les histoires de Bukowski sont aussi vraies qu'infectes et, en cela, font honneur à la littérature : il raconte ce que les autres enjolivent et dissimulent. Le sexisme, la misère du quotidien, la violence et les sentiments de eux qui se curent le nez. Et c'est pour cela qu'il gêne : il parle de tout le monde." écrit Jean François Bizot dans la préface. C'est tellement ça et tellement plus. On retrouve chez lui la fascination qu'on avait à lire les scènes les plus difficiles de Selby... C'est une lecture viscérale.

vendredi 21 novembre 2008

Dennis Hopper et le Nouvel Hollywood

Dennis Hopper est un artiste multicarte : acteur, réalisateur, mais aussi peintre et photographe... et muse. C'est ce que cette exposition nous montre. A travers les oeuvres qu'il a produite dans tous les domaines, celles qu'il a inspirées et celles qu'ils collectionnent. Un panoramma qui donne envie d'aller au cinéma...

Dennis Hopper, photographe

On aime pour la forme : dans le style américain de l'époque, frontal, neutre avec parfois une pointe d'humour, mais surtout pour le fond : un témoignage de la vie culturelle américaine des 60s.

Dennis Hopper, peintre

On n'aime pas la peinture d'après photo, version plus grand que nature, c'est laid et mégalo.

Dennis Hopper par Andy Wharol

On aime la majorité des portraits fait de lui, en photo, en peinture. Mais pas tous :

Dennis Hopper devant son portrait par Julian Schnaebel

là, faut pas éxagérer ! On aime aussi une partie de sa collection d'art moderne... Mais surtout on aime tout ce qui donne envie de voir ou revoir ses films :


Easy Rider

Blue Velvet



Appocalypse Now

samedi 15 novembre 2008

... je l'ai pas fait exprès....

Je vous jure... je suis juste allée à la vente de presse et elles étaient là, parfaites pour mon pied... j'allais pas les laisser là... quand même; hein, on est d'accord.

Vous pouvez y aller jusqu'à ce soir... (vous trouverez sans doute l'invit sur le blog de Marie) ou aller jeter un oeil au site tout nouveau tout beau de GASPARD. Bah oui, encore lui, qui d'autre ?

quand les personnages de mon enfance font de la pub...

Vu sur Café Mode, Wallace et Gromit font de la pub pour Harvey Nichols, shocking isn't it ? Me dites pas que je crois encore aux contes de fée parce que je pense que les personnages pour enfants ne devraient pas les (donc nous) corromprent via la pub... j'aurais compris si ça avait été pour du cheddar, je vous jure...

mercredi 12 novembre 2008

Dimanche c'est l'avalanche...

des braderies mode et vintage... alors au choix, à moins qu'on ne se fasse les trois :


Braderie A
de 14 à 19h00
Galerie AAA
76 rue Charlot, Paris 3
Métro Filles du Calvaire
Site web
Site Emilie Casiez


Brocante Cherry à la Mécanique Ondulatoire

de 15h00 à 20h00
au 8 passage Thiéré, Paris 11
Métro Bastille
Site web /Myspace

Vide Grenier Rétro
11 cour Debille, Paris 11
Métro Voltaire
Site web

lundi 10 novembre 2008

Tokyo !


Tokyo! , c'est trois films pour le prix d'un... moi j'en achète deux, et je dis plus jamais les strapontins du mk2 Hautefeuille !
Encore un film sur une ville "vue par" me direz vous, comme Paris je t'aime et comme bientôt New York I love you... sauf que cette fois on a du temps pour chaque histoire, puis qu'il n'y en a que trois, et que plus surprenant, il y a une cohérence entre les histoires !

Car l'association des trois films forment une critique de la société moderne, à travers la société japonaise "envisagée comme le foyer le plus infectieux de l’urbanité contemporaine, un milieu particulièrement hostile à l’humain, un espace social déréglé par le libéralisme.*" Chacun souligne un aspect négatif différent de la société : la place de la femme, les condtions de vies (lle phénomène surnaturel du prix des appartements qui augmentent et leur surface qui diminue nt est particulièrement exagéré au japon), l'étroitesse d'esprit devant la différence, l'enclin à la panique générale dès le moindre pet de vent, le fonctionnement de la société (la peine de mort est toujours en vigueur au Japon) et la solitude (le Japon figure parmi les dix pays où le nombre de suicides est le plus important, ayant dépassé le nombre de 30000/an depuis plus de 5 ans...). Et chacun apporte la même solution pour survivre à cette "crise de l'humanité" : la mutation. "Le film fait donc le récit de trois métamorphoses : réification chez Michel Gondry (le devenir-chaise comme seul espoir de survie), régression à un état semi-végétatif chez Bong Joon-ho, retour à l’état animal chez Leos Carax.*"




Interior Design ou Tokyo vu par Gondry :
c'est de la poésie, cocasse et raffinée, dans la veine de la Science des Rêves et de Eternel Sunshine of the Spottless Mind (en moins bien tout de même). On est toujours dans la comédie sentimentale touchante et imaginative, mais "nuancée d’une dimension de critique sociale jusque-là inédite*" chez le réalisateur. L'histoire, touchante et horrible à la fois, de ce couple où l'un est omnubilé par lui même et par son art et où l'autre s'efface, complexe, et finit par se transformer en objet de la vie courante pour trouver son utilité et se sentir heureuse. C'est montrueux mais c'est fort bien filmé, avec émotion et humanité. La scène de la métamorphose est kafkaienne, sublime et drôle.

Merde ou Tokyo vu par Leos Carax
c'est une farce anarchique. Merde est une étrange créature qui émerge un beau jour d’une bouche d’égout et qui sème la terreur dans les rues de Tokyo en arranchant les fleurs et les billets de banques pour les manger, en lechant l'épaule d'une collégienne, en jetant son mégot dans une poussette... puis en lançant des grenade sur dans la foule. En somme "il réalise au pied de la lettre ce qu’André Breton désignait comme l’acte gratuit, l’acte surréaliste le plus simple.*" Il finit par se faire arrêté, mais parle une langue étrange, que seul un avocat français, comprend. Il vient traduire et le défendre, mais n'arrivera pas à lui éviter la peine de mort... C'est un peu lourd, un peu grotesque voire, potache. C'est apparamment celui que les gens retiennent, ça ne sera pas mon cas.

Shaking Tokyo ou Tokyo vu par Bong Joon-Ho
c'est un envoutement, c'est lyrique. C'est l'histoire d'un hikikomori, un homme qui décide de vivre en dehors de la société, de rester chez lui, et ça fait dix ans qu'il n'est pas sorti. Mais voilà, arrive une jeune femme (la livreuse de pizza) qui s'évanouit chez lui lors d'un tremblement de terre et dont il tombe amoureux. Il cherche à la revoir mais elle est devenue hikikomori à son tour, et il va devoir sortir pour la revoir (et découvrir que toute la ville se cache comme lui). C'est assez acide aussi comme vision des rapports humains avec tous ses gens seuls, des sentiments avec cette fille dont les sentiments se commandent par des boutons tatoués sur son bras et de la société de consommation avec toutes ses boites de pizza... L'image est superbe, mais est il besoin de le dire lorsqu'il s'agit d'un réalisateur asiatique ?



* Citations de la critique des Inrocks
par
Jean-Marc Lalanne & Jean-Baptiste Morain

dimanche 9 novembre 2008

Objectivités - La Photographie à Dusseldorf


L'exposition du Musée d'Art Moderne sur l'école de Dusseldorf réunis pour la première fois (en France) le travail des professeurs et celui des élèves de la célèbre Académie des Beaux-Arts. L'affiche est donc alléchante : Bernd et Hilla Becher, Hans-Peter Feldmann, Andreas Gurski, Sigmar Polke, Candida Höfer, Axel Hütte, Beat Streuli ou encore Thomas Struth, toute une génération d'artistes qui joueront un rôle essentiel dans l'affirmation de la photographie platicienne.

Bernd et Hilla Becher

Bernd et Hilla Becher photographient le paysage industriel allemand voué à disparaitre dans un soucis d'inventaire. Le protocole est minutieux : lumière neutre, cadrage frontal et serré, absence de personnages... On pense à l'objectivité de Walker Evans. Les tirages sont regroupés par série de 6 ou 9, constituant ainsi des typologies de lieux, ou des catalogues de bâtiments (moulin, châteaux d'eau, tuyaux, cheminées...).

A la suite de Hilla et Bernd Becher, leurs élèves se sont essayés à toutes les déclinaisons du document et sont passés progressivement du noir et blanc à la couleur dans des formats de plus en plus grands.

Tous n'est pas intéressant : je n'accroche décidément pas sur le travail de Thomas Ruff (certes ces portraits sont historiquement important pour la photographie, mais qu'est ce que c'est que ces horreurs sur le pixel ?), je ne comprend pas Gerhard Richter et ses planches de photos de famille ou de paysages, qui ne sont d'ailleurs pas forcément les siennes mais qu'il s'approprie. J'aime l'idée de Hans-peter Feldmann sur les vues de chambres d'hôtel.. car ça aurait pu être la mienne... (cela ne voulant pas dire que c'est une bonne idée, mais cela à quelque chose de rassurant pour une photographe en gestation). Mais il semblerait que mon œil soit encore et toujours attiré par le vide, l'absence d'humain et les points de vue frontaux, car je retiens :
  • Andreas Gursky
  • Candida Höfer
  • Axel Hütte
  • Thomas Struth
Andreas Gurski
Kamiokande

Candida Höfer

Thomas Struth
Water Street, New York/Wall Street
, 1978

Malgré une approche commune de la série, tous ces photographes ne semblent pas partager beaucoup de choses. Et ce n'est pas la maigreur des explications données par le musée, masqué espar un charabia de critique d'art, qui nous éclaire... Il me faudra beaucoup de lectures et de recherches pour répondre aux interrogations que soulève cette exposition dans ma tête ou même pour en formuler certaines. Vous verrez peut-être un jour le résultat de ces recherches (si ce n'est de ma réflexion, sur blogounet... en attendant vous pouvez lire le très bon article du blog du monde : ici.


C'est où ?
Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris 5-7 av du Président Wilson
Paris 16
Métro Alma Marceau

C'est quand ?
jusqu'au 4 janvier 2009 Tous les jours de 11 heures à 18 heures, sauf les lundis et jours fériés.
Nocturne le jeudi jusqu'à 22h00.

Plus d'info sur le Site du Musée

mercredi 5 novembre 2008

YES HE CAN !

Et nous on va enfin pouvoir envisager de changer d'opinion sur les américains... et suivre leur exemple mais à défaut d'avoir dans le paysage politique français un représentant d'une minorité ethnique important dans un des partis leaders, on pourra avoir une femme, ou mieux un homosexuel comme prochain président... Moi ? exprimer une opinion politique sur mon blog ? Non, c'est votre imagination...
Obama est donc le 44e président des Etats Unis avec une écrasante majorité. Et ça c'est épatant. Maintenant on attend l'après-Bush !!

samedi 1 novembre 2008

Blindness

Alors quand on lit le pitsch du film, on se dit que ça promet une belle catastrophe : un pays frappé d'une épidémie fulgurante de cécité, qui panique et mets en quarantaine les personnes contaminées, en les laissant sans assistance et en autogestion. Sauf que c'est un film de Fernando Meirelles et qu'il y a Julianne Moore et Gael Garcia Bernal au casting, les trois étant des indices majeurs de bons films à ne pas manquer. On n'oubliera pas pour le premier : La Cité de Dieu ou The Constant Gardener, pour la seconde : Magnolia, The Big Lebowski, I'm not there, The Hours ou Cookie's Fortune et pour le troisième : Amours Chiennes, Le crime du père Amaro, La Mauvaise Education, ou La Science des Rêves. Alors c'est finalement avec assez peu d'hésitations que je suis allée le voir... avec raison, n'en déplaise aux critiques.
Car au delà de l'histoire passionnante, c'est une réflexion sur la nature humaine et la fragilité de notre civilisation, et, au même titre que 1984 de George Orwell, une forte critique sur la société moderne. La forme sert fort bien le fond : dans une image belle et épurée, aux couleurs désaturées, Meirelles nous place comme seuls juges de la situation ce qui renforce son propos. Le jeu des acteurs est brillant : une Julianne Moore forte, un Mark Ruffalo qui nous montre enfin qu'il sait faire autre chose que le l'eau de rose _Bon j'exagère, je n'ai pas vu le dixième de sa filmographie, qui heureusement ne se limite pas à : Et si c'était vrai et La rumeur court_ et un Gael Garcia Bernal fou.
Seul point négatif à mon sens : la scène de sexe dont la mièvrerie semble vouloir excuser l'horreur des scènes plus dures, irregardables presque parfois.