samedi 1 novembre 2008

Blindness

Alors quand on lit le pitsch du film, on se dit que ça promet une belle catastrophe : un pays frappé d'une épidémie fulgurante de cécité, qui panique et mets en quarantaine les personnes contaminées, en les laissant sans assistance et en autogestion. Sauf que c'est un film de Fernando Meirelles et qu'il y a Julianne Moore et Gael Garcia Bernal au casting, les trois étant des indices majeurs de bons films à ne pas manquer. On n'oubliera pas pour le premier : La Cité de Dieu ou The Constant Gardener, pour la seconde : Magnolia, The Big Lebowski, I'm not there, The Hours ou Cookie's Fortune et pour le troisième : Amours Chiennes, Le crime du père Amaro, La Mauvaise Education, ou La Science des Rêves. Alors c'est finalement avec assez peu d'hésitations que je suis allée le voir... avec raison, n'en déplaise aux critiques.
Car au delà de l'histoire passionnante, c'est une réflexion sur la nature humaine et la fragilité de notre civilisation, et, au même titre que 1984 de George Orwell, une forte critique sur la société moderne. La forme sert fort bien le fond : dans une image belle et épurée, aux couleurs désaturées, Meirelles nous place comme seuls juges de la situation ce qui renforce son propos. Le jeu des acteurs est brillant : une Julianne Moore forte, un Mark Ruffalo qui nous montre enfin qu'il sait faire autre chose que le l'eau de rose _Bon j'exagère, je n'ai pas vu le dixième de sa filmographie, qui heureusement ne se limite pas à : Et si c'était vrai et La rumeur court_ et un Gael Garcia Bernal fou.
Seul point négatif à mon sens : la scène de sexe dont la mièvrerie semble vouloir excuser l'horreur des scènes plus dures, irregardables presque parfois.

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