dimanche 23 août 2009

Partir


«La vraie passion est toujours de l’ordre de la tragédie, observe la cinéaste Catherine Corsini, parce qu’elle porte aussi bien en elle une part d’égoïsme, voire de cruauté et d’aveuglement, et qu’elle nie le monde - qui, parfois, le lui fait payer… Je voulais créer une tension pour qu’immédiatement on sente qu’on irait au bout de la passion, avec tout ce que ça sous-entend de fort, de beau, d’inéluctable, de tragique.» Cite Libération, et ça résume tout le film, et ça fait écho à des expériences personnelles, chez moi mais sans doute chez d'autres, chez tous... Sans doute, et peut-être est-ce dommage, parce que les personnages sont un brin schématique, tels des stéréotypes... on se dit que forcément avec un mari pareil ("notable de province, sûr de cette supériorité économique et sociale", un rien désagréable), une femme comme elle ("archétype de la femme rangée, quadragénaire toujours séduisante, solidement établie dans un quotidien linéaire et aisé") se doit de le tromper avec un homme un brin bad boy, un brin brouillon, mal fini, bourru : l'ouvrier venu réaliser des travaux dans la maison. C'est quasiment du Molière, du Shakespeare ou du Marivaux. Et ça marche !

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