samedi 26 janvier 2008

Into the Wild


C'est un peu une grande claque dans la gueule que nous donne le film de Sean Penn... Je ne suis peut-être pas sur le point de remettre toute ma vie en question... mais disons qu'en sortant du cinéma je me sentais bien futile avec mes problèmes de filles, de mecs, d'expos, de soirées...

Chris McCandless quitte la vie conformiste qui l'attend à sa sortie de l'université et part sur les routes à la découverte de la nature et de son idée de la vrai vie : libre et sans attaches, sans entraves. Il efface ses traces et changent de nom : désormais il est Alexander Supertramp. Sur la route il fait connaissance de nombreux personnages : tous des gens admirables et sympathiques...ce qui manque un peu de crédibilité peu être. Mais s’il les séduit par son charisme et sa fougue, si les uns et les autres le veulent pour fils, ami ou amant, il se refuse à tous et poursuit sa route vers l'Alaska, fidèle à l’unique compagnie qu’il pense exempte de toute traitrise, et de tout mensonge : lui-même. La vie choisie par ce super-vagabond montre alors ses limites : le bonheur n'a-t-il pas de valeur que partagé ? La nature se venge, et la vérité surgit quand il est déjà trop tard...

Alexander Supertramp !! LE Vagabond. Que l'on considère Chris McCandless comme un héros de l’absolu qui s’est perdu en s’approchant trop près de sa pure vocation à vivre libre et sans entraves ou qu'on le voit comme un gosse de riches, inconséquent et écervelé (point de vue difficile à avoir en sortant du film, tant Sean Penn est en admiration devant son personnage), on ne peut pas rester insensible à ce film. A la sortie du livre de Jon Krakauer, cette histoire avait d'ailleurs pris une valeur d'exemple, et fait de McCandless un héros de la culture américaine.

Si l'on peut reprocher à Sean Penn son manque de sens critique sur son sujet, son idéalisation du mode de vie de McCandless, l'utopie que cela représente, c'est bien la seule chose qu'on peut critiquer... Il filme avec brio, des paysages sublimes, les grands espaces américains, les éléments, la nature mais surtout les gens. Le film mêle deux chronologies : le séjour dans le Magic Bus, où le héros vit ses dernières semaines et le long trajet qui l'a mené de chez lui deux ans auparavant à l'immensité de l'Alaska. On est donc perpétuellement sur ses traces, dans son enthousiasme et sa joie de vivre, de découvrir, d'apprécier la beauté des choses et des gens et en même temps on est suspendu au compte à rebours d'une survie incertaine dans la rudesse de la nature en Alaska.

On pense évidemment aussi à la Beat Generation et à Jack Kerouac. Mais surtout on admire Emile Hirch qui par son jeu tout en finesse et par les tortures infligées à son corps pour rendre le décharnement progressif de son personnage face à la cruauté de la nature, nous offre une performance à couper le souffle.



2 commentaires:

lili est insolente a dit…

j'y vais demain !!
biz

lepetitmoutonaimelamode a dit…

Quel plaisir de donner envie !