Sweeney Todd est un tueur en série du Folklore anglais, au même titre que Jack the Ripper (l'éventreur)... Sa méthode à lui est de trancher la gorge au rasoir des clients qui entrent dans son échoppe (sur Fleet Street). Depuis le début du siècle, il a inspiré le cinéma américain, mais aussi et surtout Stephen Sondheim qui en a fait une des comédies musicales les plus renommées de Broadway, adaptée aujourd'hui à l'écran par Tim Burton.
Le pitsch façon Allociné...
Désireux de se venger du juge Turpin (Alan Rickman) qui l'a fait moisir en prison pour un crime qu'il n'a pas commis, afin de lui ravir femme et enfant, Benjamin Barker, répondant désormais au nom de Sweeney Todd (Johnny Depp) reprend possession de son échoppe de Barbier, au dessus de l'auberge de Mrs Lovett (Helena Bonham Carter). Lorsque son rival, le bonimenteur Pirelli (Sacha Baron Cohen... oui Borat) menace de le démasquer, Sweeney est "contraint" de l'égorger. L'astucieuse Mme Lovett vole à son secours : pour le débarrasser de l'encombrant cadavre, elle lui propose d'en faire de la viande pour ses tourtes. Sweeney découvre alors que Turpin désire épouser sa fille Johanna (Gemma May... un étrange sosie en plus jeune de Vanessa Paradis ou de Cristina Ricci dans Sleepy Hollow), qu'il séquestre avec la complicité du Bailli Bamford (Timothy Spall). L'adolescente a attiré les regards d'un jeune marin, Anthony Hope (Jamie Campbell Bower), celui-là même qui avait sauvé Sweeney lors de son évasion. Fou amoureux, il se promet de l'épouser après l'avoir arrachée à Turpin. Au même moment, le quartier de Fleet Street s'est entiché des tourtes de Mme Lovett, et celle-ci se prend à rêver d'une nouvelle vie, respectable et bourgeoise, avec Sweeney pour époux et Toby(Ed Sanders), l'ancien assistant de Pirelli devenu le sien, comme fils adoptif. Mais Sweeney est bien décidé à mener à terme sa vengeance, quel qu'en soit le prix...
Mon avis éclairé (?) ou Que je suis partagée...
Qu'est ce qui constitue un film ? L'image et l'histoire. Pour simplifier.
J'ai adoré l'un, l'autre moins .
L'image est sublime, on est au cœur de l'univers de Tim Burton, qui nous livre un bijou d'esthétique gothique et d'humour macabre. On retrouve l'imagerie de ses chefs d'oeuvre Edouard aux mains d'argent, Sleepy Hollow, mais plus poussée dans sa réjouissante noirceur. Le travail sur la couleur est époustouflant, les décors de cartons pâtes recréent le Londres victorien, morbide et brumeux et surtout les personnages, des costumes aux maquillages outranciés, sont d'une splendeur macabre. La beauté des images vient de la variété des tons macabres, dominés de noirs (on pense au cinéma muet), et du rouge du sang qui gicle à n'en plus finir. Heureusement que c'est une comédie musicale, car oui ils chantent donc tous, et sans être doublés (Johnny Depp ne chantait-il pas déjà dans le génialissime Cry Baby ?)! Car le film est sanglant, trop peut-être, un peu gratuitement parfois.
Axelle Roppert écrit dans les Inrocks :
"Il existe deux traditions du récit de vengeance, l’axe Kleist et l’axe Dumas, l’un actif et l’autre troublé. Le premier raconte l’ajustement déterminé des moyens et des fins pour punir les bourreaux. Le second déplace les enjeux en laissant surgir des états d’âme qui rendent caduque l’intention première et dérangent la netteté de
L'histoire m'a moyennement plu donc, non pas pour ce qu'elle raconte, mais parce que les codes du genre de la comédie musicale simplifie trop les rebondissement de cette vengeance, et schématise trop les personnages. Il n'y a pas plusieurs degrés de lecture, il n'y en a qu'un. Du point de vue du spectateur, il n'y a que des méchants (sauf les deux mièvrement gentils jeunes tourtereaux), il n'y a pas de demi-teintes. Tout est noir.
2 commentaires:
je peuxpas tim burton me fais bocoup trop flipper !!
mais ça a l'air cool
@lili
Trop drôle !!
Enfin, c'est vrai qu'il a un univers très particulier...
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