mercredi 6 juin 2007

Cinéma mon amour...


Tout d'abord, et là je devrais dire plus récemment, il y a eu le Scaphandre et le Papillon de Julian Schnabel, qui a adapté le roman écrit par le battement d'une paupière de Jean-Dominique Baudy, bloqué dans son corps par un "Locked-in" syndrom à la suite d'un accident cardio- vasculaire. Durant la quasi-totalité du film, nous sommes à la place de Jean-Do (Mathieu Amalric), bloqué avec lui dans son corps et ne nous en évadant presque que dans ses rêves et ses souvenirs... souvenirs de son père (Max Von Sydow), ses enfants, son ex-femme (Emmanuelle Seigner), sa maîtresse (Marina Hands), son boulot de rédac-chef au Elle... On aperçoit d'ailleurs Jean Baptiste Mondino (pour les non avertis : c'est un des plus grands photographes de mode français... on lui doit notamment les pubs de parfums Jean Paul Gaultier). C'est un film très intéressant, de part sa mise en scène, ses cadrages mais surtout grâce au jeu de Mathieu Amalric qui a su garder les défauts de son personnage et éviter de le transformer en martyr, sans rien enlever au drame de ce qui lui arrive. Beau film.


A Casa Nostra, de Francesca Commencini, est un film étonnant, non pas par son histoire mais par comment elle est racontée... C'est un film chorale où tous les personnages finissent par être liés, les mafieux, leurs maîtresses, leurs femmes, les flics (Valéria Golino), leurs amants etc...
La narration est très linéaire, on n'est jamais entraîné par les sentiments des personnages parce que la musique nous en empêche, parce qu'on ne s'identifie pas à eux, parce que le cadrage ne les rapproche pas de nous... En sortant de la salle, on ne sait pas trop quoi penser, ni trop quel est réellement le sujet du film. C'est après réflexion que l'on se dit que peut être après tout, c'est peut être un film sur le mensonge des hommes à leur femmes... et sur la gravité du mensonge. Puisque de toutes façon tous les hommes mentent... ce qui est important est pourquoi ils mentent.


Le Dernier Roi d'Ecosse, de Kevin Macdonnald, raconte comment un jeune écossais devient le médecin particulier de Idi Amin Dada (le fabuleux Forrest Whitaker), président de l'Ouganda et comment, plongé ainsi au coeur du pouvoir, submergé par la mégalomanie de Amin Dada, il va devenir malgré lui complice du régime. Ce film nous fait découvrir les horreurs de cette dictature au fur et à mesure que le jeune médecin les découvre lui-même, nous entraînant crescendo vers l'écoeurement (au sens propre comme au figuré en ce qui me concerne). Magnifiquement interprété et mis en scène !!!

Azul de Daniel Sánchez Arévalo est un petit film espagnol sans prétentions mais très intéressant tout de même. Jorge a repris, un peu malgré lui, le travail de concierge de son père handicapé et s'occupe de lui à plein temps. Son frère aîné, Antonio, est en prison où il a rencontré Paula, dont il est amoureux mais à qui il ne peut faire un enfant. Natalia, la fille dont Jorge est épris depuis l'enfance, est revenue vivre dans l'immeuble. Et son meilleur ami, Israël, passe son temps sur le toit à espionner les voisins et découvre que propre père fréquente le salon de massages coquins d'en face. Tout bascule pour Jorge lorsque Antonio lui demande de mettre enceinte Paula... C'est un film très humain, drôle et touchant à la fois. L'espagnol nous fait irrémédiablement pensé à Almodovar et c'est vrai qu'on est pas très loin.



Enfin La Vie des Autres, de Florian Henckel von Donnersmarck, nous raconte comment la Stasti mettait sur écoute les intellectuels est allemand. Je crois qu'il ne faut pas que j'en dise plus sur l'histoire et sur son émouvant dénouement. Un très bon film !!

Je m'arrête là pour ne garder que le meilleur de ces derniers mois...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

ah oui le scaphandre c'est bien ? vais peut être y aller.