dimanche 24 février 2008

Neil Young au Grand Rex

Il y en a pour qui la Saint Valentin rime avec diner aux chandelles, fleurs et bijoux... pour moi cette année c'était avec rock, parce que voyez-vous, le 14, moi j'étais au Grand Rex avec Neil Young !


Confortablement installée dans un fauteuil en cuir, j'admire la salle, j'aime le Rex, le décor est trop kitsch, les sièges tres confortables, je devrais aller plus souvent au cinoche là-bas... mais je me demande ce que ça donne un concert de rock, lové dans un fauteuil... j'observe la scène aussi, la déco est un peu fouillis : un totem indien, un drapeau pirate sur la batterie, des lettres géantes dans le fond dont on ne comprend pas le sens, un chevalet au premier plan à droite, qui accueillera des toiles aux noms des titres de la deuxième partie (assez kitsch aussi...). J'observe les techniciens lumières, dont le boulot n'est finalement pas très éloigné du mien... Mais le concert commence, right on time.

Après la country romantico-folk de sa femme Peggie Young en première partie, Neil Young nous a offert un concert de 3h00, soit près de 2h30 de musique... un bonheur. Un concert en deux temps, un pour chaque facette de sa personnalité et de son oeuvre.

Face A
Neil Young est seul au centre de la scène, l'harmonica autour du coup et entouré de ses 7 guitares et de son banjo, d'un orgue et d'un piano. Il ouvre avec From Hank To Hendrix, enchaîne avec Ambulance Blues, le choix du répertoire contente tout le monde : trois titres d'Harvest mais aussi des raretés. On est bien dans son fauteuil, leur disposition en cercle fait qu'on se croirait presque autour du feu... sauf qu'il fait froid.

Set List : From Hank To Hendrix, Ambulance Blues, Sad Movies, A Man Needs A Maid (version à l'orgue... étrange), No One Seems To Know, Harvest, Journey Through The Past, Mellow My Mind, Love Art Blues, Don't Let It Bring You Down, Cowgirl In The Sand, Out On The Weekend.

Face B
Après un entracte, il revient sur scène avec ses musiciens de (presque) toujours : Ben Keith (claviers, guitares) qui l'accompagne depuis Harvest (1972) ; Rick Rosas (Basse) qui le suit depuis la tournée Bluenotes de 1988 et Ralph Molina (batterie) seul rescapé du Crazy Horse, groupe des débuts. On est passé au Rock avec une majuscule, on est dans le show à l'américaine : No Hidden Path devient en près d'une demi-heure, dans un solo grandiose de Neil Young, une lutte contre la lumière, le chanteur de ballade du début de soirée s'est transformé en cavalier de l'Apocalypse, en Rock Heroe... Ma siffleuse façon stade de foot avait eu la bonne idée de rejoindre le devant de la scène au deuxième morceau, pour le plus grand bien de mes oreilles, j'ai enfin pu apprécier la musique à sa juste valeur. Enfin, on ne danse pas pelotonnée dans un fauteuil. Dommage d'attendre les rappels pour que tout le monde se lève sans que les bourgeois qui composent le public, prix des places oblige, ne râlent à tout va... drôle d'ambiance, pour un concert de rock.

Set List : Mr. Soul, Don't Cry No Tears, Dirty Old Man, Spirit Road, Bad Fog Of Loneliness, Winterlong, Oh, Lonesome Me, The Believer, No Hidden Path

Rappel : Cinnamon Girl, Like A Hurricane


On sort à 00h40 (!!!) les yeux et les oreilles pleins d'étoiles, on regrette un peu l'absence de titres de l'album Rust Never Sleeps, mais c'était un de mes meilleurs concerts !!!

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